Les actes de nos journées d’études
« L’enfant et son désir d’apprendre »
« Où sont passés les enfants? »
28 novembre 2014
Parce qu’ils sont le coeur et l’enjeu d’une profonde mutation sociétale,
Parce qu’ils questionnent la famille, l’école, la justice, le soin, la culture,
Parce qu’ils sont promesses d’avenir pour l’homme,
Les enfants nous posent la question de leur place dans notre société normative où la performance passe devant l’existence.
Comment respecter leur humanité sans les instrumentaliser ?
Comment respecter leur créativité, leurs trouvailles, leur mystère ?
Le développement de l’enfant est-il malmené face à une norme impossible, toujours imaginaire, parfois barbare ?
En soignant leurs mots, leurs paroles, leur langage, leur être parlant à l’autre, les enfants nous recentrent sur le sens de notre métier d’orthophoniste.
Ils sont au coeur de notre clinique. ils sont notre formation continue.
Afin de ne pas égarer les enfants dans un monde toujours plus complexe et paradoxal, ces questions sont réfléchies, croisées et débattues avec des intervenants d’horizons différents : orthophonistes, chercheur, anthropologue, juriste…
« Le dire et le temps, le temps de le dire »
24 & 25 novembre 2012
Le temps s’inscrit sur le corps, traverse le langage et donne sens à la vie.
Le temps est, avec l’espace, « l’horizon à travers lequel nous faisons l’expérience du monde » (E. Kant).
Il travaille et pétrit notre société.
Temps historique, temps social sont des donneurs de temps, des « synchroniseurs » auquel l’individu doit s’adapter.
Or nous avons la sensation que le monde s’accélère : seul, le court terme prédomine et la prédiction trouve un écho scientifique.
Dans notre pratique orthophonique, nous sommes nous aussi confrontés à cette pression temporelle.
Comment penser le temps clinique aujourd’hui ?
Comment penser le temps hors du langage ?
« Le diagnostic : son impact, ses effets, ses enjeux en orthophonie : Où va la clinique? »
17 & 18 novembre 2010
Le moment de l’annonce du diagnostic est singulier et essentiel pour la suite du traitement
- quand la vie et le développement de l’enfant sont remis en question,
- quand les chances de retrouver une vie professionnelle se réduisent,
- quand les relations avec la famille changent, temporairement ou définitivement.
Le diagnostic re-convoque patient et soignant à penser le sens de leur rencontre à travers l’alliance thérapeutique indispensable au soin.
De quelle manière cette parole médicale reçue par le patient sera t-elle reprise et investie par lui-même et par l’orthophoniste ?
Le signe-symtôme n’étant pas suffisant pour établir un diagnostic, que fera l’orthophoniste de « l’image » du trouble langagier évalué par des tests ?
Comment l’orthophoniste va -t-il interroger le diagnostic dans sa pratique? Quels sont les enjeux psychiques, sociaux et économiques de la pose d’un diagnostic dans la société aujourd’hui ?
« Science & Pratique Orthophonique »
19 et 20 septembre 2008
Au fil des siècles, le cerveau a été considéré comme le siège de la pensée, un peu comme le cœur a été perçu comme étant le siège de l’amour et de l’affection.
Les progrès de la médecine ont largement contribué à une meilleure connaissance du cœur : on peut observer son fonctionnement, on peut le réparer, le remplacer.
Et le cœur, siège de l’amour ? De tout temps, l’homme a su exprimer, mettre en scène, mettre en mots le sentiment amoureux. Là, nous sommes dans la poésie.
Et le cerveau ? Nous en avons une bien meilleure connaissance aujourd’hui. Mais à mieux le connaître, n’avons-nous pas à reconsidérer les liens que nous faisons entre pensée et cerveau ? Ne courons-nous pas le risque actuellement de privilégier l’aspect fonctionnel du cerveau et de réduire ainsi la pensée à un fonctionnement cérébral ?
L’homme, ce roseau pensant (2007) et L’homme, le bien et le mal (2008) : ce sont les titres des deux ouvrages les plus récents d’Axel Kahn qui apportera son éclairage dans ce débat.
Les journées d’étude des 19 et 20 septembre 2008 nous invitent à prendre du temps, à nous rendre disponibles pour envisager de nouveaux horizons par rapport à nos pratiques professionnelles et réfléchir sur la place qu’occupe la science dans notre démarche.