CRTC

Comité de Recherche Théorico Clinique

« LE BILAN – Tour d’horizon, des questions » (CRTC n°4)

Le bilan orthophonique reste la pierre angulaire de la nomenclature des actes en orthophonie. Prescrit par un médecin, il permet la rencontre entre un thérapeute, un sujet et sa plainte et il inaugure une éventuelle prise en charge.

En catalysant les premiers mots sur une demande parfois mal formulée, soumise à l’avis de l’école, de la MDPH, du médecin, et qui échappe bien souvent au patient, la clinique trouve son orientation.

Les épreuves, tests ou évaluations composant le bilan et proposés aux patients, sont le résultat des dernières recherches scientifiques en psychologie cognitive, en neurosciences et en neurolinguistique. Ils proposent un bilan paramétré pour évaluer une fonction, un organe, chiffres à la clé. Mais ils ne prennent pas en compte par eux-mêmes un certain nombre de facteurs plus subjectifs.

Or, nombre d’entre eux tels que l’environnement socio-culturel, l’histoire familiale et individuelle (parsemée d’échecs, de réussites, forgeant inhibition, estime de soi, fragilité narcissique…) influencent le développement du langage, la capacité à s’exprimer, à prendre la parole, à lire, à écrire. L’orthophoniste peut-il, dans son bilan, s’arrêter à l’évaluation chiffrée qui tend par sa précision même à masquer la cause des symptômes ? Il ne prendrait alors pas en compte ces autres facteurs pourtant fondateurs du sujet en demande. Et s’il s’en passe pour réaliser le bilan de son patient, ne risque-t-il pas de nier une part de son intelligence, de son intuition, c’est-à-dire sa capacité à capter plus ou moins consciemment des informations pertinentes de façon non conventionnelle ?

En collectant des données, presque à son insu, l’orthophoniste est amené à faire des associations, des rapprochements, à proposer des hypothèses qui serviront de lignes directrices à sa clinique. Ce contenu sensible pourrait alors ou bien être complété par des données dites objectives qu’il aurait également collectées ou bien être, dans certains cas, le seul matériel dont l’orthophoniste rendrait compte ou prendrait en compte.

La question est de savoir ce qui nous guide, nous thérapeutes, au moment de la première rencontre. Que faisons-nous de l’injonction à bilanter? Nous est-il possible d’introduire une part de notre subjectivité et de notre créativité au moment où nous rencontrons le patient et lorsque nous rendons compte de la rencontre ? Si oui, comment le faisons-nous ?

Au terme de “bilan” ne faudrait-il pas préférer “première(s) rencontre(s)” ou “rencontre(s) autour d’une demande” ?

Des orthophonistes au service de leur art nous présentent leurs réflexions sur le sujet.

« Autisme et orthophonie » (CTRC n°3)

Le Comité de Recherche Théorique et Clinique est un espace de pensée autour de l’orthophonie. La Fédération des Orthophonistes de France se dote là d’un outil témoin de notre clinique en perpétuelle réflexion.

Ce livre est né, à la suite de deux conférences, du besoin pour les orthophonistes, de s’appuyer sur des repères théoriques et cliniques concernant l’autisme. L’autisme est un sujet sensible autour duquel il y a beaucoup de brouhaha, qui connait une actualité mouvementée. Sans la laisser de côté, cette agitation ne doit pas empêcher de penser notre travail.  Aujourd’hui, en première intention de soin, l’orthophoniste est l’un des premiers professionnels sollicité hors les murs de l’école.

Comment faire avec cette pathologie qui peut désarçonner, qui nous oblige à rompre avec bien des repères ?

L’intérêt thérapeutique de l’équipe pluridisciplinaire dans la prise en charge de l’enfant autiste est présenté par le Professeur Delion et l’équipe du centre de Guénouvry (44).

La clinique du sujet autiste est développée par le Professeur Maleval et l’équipe de la Maison des Enfants au Pays de Poligné (35).

Des orthophonistes nous livrent leurs expériences.

« Comment l’enfant entre-t-il dans la langue? »(CRTC n°2)

L’Atelier Langage Parole Psychanalyse, qui réunit à Rennes des orthophonistes élaborant leur clinique dans l’orientation que donne la psychanalyse, met ici à l’étude la question des rapports que l’enfant entretient avec les mots.

L’enfant est d’emblée dans le langage et est marqué par les mots qui lui viennent de l’Autre. Sa parole émerge d’abord comme vécu du corps propre ; ainsi en est-il du cri, du pleur, du rire, de l’entendu de la voix.

Mais comment l’enfant entre-t-il dans la langue?

La langue qu’il parle est sa langue dite « maternelle », la langue telle qu’elle lui a été parlée et telle qu’il l’a entendue, la langue des affects. Le passage de cette langue de l’enfance vers la langue socialisée, langage qui s’articule aux autres, peut être source d’empêchements. Les rencontres cliniques témoignent de ces butées et permettent d’interroger les expériences subjectives en jeu dans ce passage.

« Les fondements d’une clinique orthophonique, quelles positions pour quels soins » (CRTC n°1)

Volontairement, le CRTC débute la diffusion de son travail par celle d’un orthophoniste fraîchement diplômé.

Comment répondre à la demande adressée à l’orthophoniste ?

La formation dispensée est-elle suffisante, voire adaptée ?

Telles sont les questions soulevées, de façon fort pertinente, par Erwan Caër.

Avec courage et liberté, il a mis ces questions au travail, usant d’une grande rigueur. Il nous propose de cheminer avec lui à travers les réponses qu’il a su élaborer. Il nous soumet ses doutes et sa grande lucidité à reconnaître qu’une part d’indicible persiste du côté de l’orthophoniste et du patient.

 

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